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 Monnaie,marchandise et principales formes de transactions

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MessageSujet: Monnaie,marchandise et principales formes de transactions   Monnaie,marchandise et principales formes de transactions EmptyMar 12 Sep - 14:24

Questions :

Qu'est-ce que la monnaie ? Les billets de banque constituent-ils de la monnaie au regard de l'islam, ou bien, comme au temps du Prophète, seules les pièces d'or et d'argent sont-elles de la monnaie ?

Quels sont les principaux types de ventes ?


Réponse :

Ci-après des éléments de réponse à vos questions...

A) La monnaie : une nécessité du système économique complexe

La monnaie permet de simplifier les échanges et l'évaluation des biens. Imaginez en effet qu'il n'y ait pas de monnaie et qu'il faille obligatoirement avoir recours au troc : échanger un produit contre un autre (deux kilos de pomme de terre contre un kilo de tomate). Les choses seraient alors supportables à échelle modeste. Mais à grande échelle, les complications seraient énormes. Comment ferait le pompiste si le fermier, le pêcheur, le cultivateur et le marchand de tissu payaient son essence en poules, poissons, tomates et soieries ? D'abord, où entreposerait-il ces produits ? Ensuite, trouverait-il, au moment d'acheter son pain, sa viande et ses vêtements, des commerçants acceptant d'être payés avec ces produits ? Enfin, la société pétrolière fournissant ce pompiste accepterait-elle d'être payée avec ces produits ? Le problème qui se pose dans le troc généralisé est que chaque intermédiaire doit trouver un vendeur acceptant d'être payé en les produits premiers qu'il peut lui offrir. De plus, comment chaque acteur économique évaluerait-il ce qu'il vend et achète : combien de pommes de terre vaut une poule ? oui mais de quelles pommes de terre s'agit-il ? et puis moi j'ai l'habitude de compter en tomates, pas en pommes de terre...
Le troc généralisé est inapplicable dans les sociétés humaines complexes, où les échanges sont variés et en grand nombre. Ici, l'activité économique a besoin, pour fonctionner, du recours à la monnaie, laquelle assure la fonction d'intermédiaire universel dans les échanges économiques.
Les économistes contemporains nomment "monnaie" tout bien qui assure les triple fonctions de :
- intermédiaire dans les échanges,
- moyen de mesurer les valeurs,
- réserve de valeur.
Divers biens ont servi, en fonction des lieux et des époques, de monnaie : sucre, coquillages, et surtout métaux précieux, plus faciles à stocker et à diviser. C'est ainsi que l'or et l'argent sont devenus les deux monnaies par excellence, les deux valeurs-étalons. A l'origine, la valeur nominale (inscrite) des pièces de monnaie en or et en argent était égale à leur valeur réelle (poids d'or et d'argent contenu dans cette pièce), et il suffisait de peser la pièce pour en vérifier la valeur. C'était également le cas à l'époque du Prophète (sur lui la paix). Aujourd'hui, cependant, la valeur nominale des pièces est de beaucoup supérieure à leur valeur réelle. La valeur de la monnaie est donc devenue conventionnelle. La pièce de 1 €, par exemple, contient du métal pour une valeur moindre que 1 €, mais la société s'est mise d'accord – c'est donc une convention – pour considérer que cette pièce représentait la valeur de 1 €.
Les billets de banque sont eux aussi devenus de la monnaie, car ils assurent les trois fonctions suscitées (voir Islâm aur jadîd ma'âshî massâ'il, Khâlid Saïfullah, pp. 22-25, et Fiqh az-zakâte, Al-Qardhâwî, tome 1 pp. 292-300). Depuis 1914, les billets bancaires ne sont plus convertibles en or par les banques. Et depuis 1971, les monnaies nationales ne se définissent même plus par leur cours en or mais flottent les unes par rapport aux autres en fonction des performances économiques de leur pays.


B) Lors d'une vente : qu'est-ce qui constitue d'une part l'objet vendu, de l'autre la monnaie ?

Lorsqu'on réalise une vente-achat, il y a d'un côté la marchandise vendue (al-mabî'), de l'autre la monnaie remise en échange (ath-thaman). Si le droit musulman distingue de la sorte ce qui, lors d'une transaction, constitue la chose vendue et ce qui constitue la monnaie, c'est à cause de certaines spécificités accordées à l'une et à l'autre. Ainsi, il est nécessaire, pour la licité de la vente, qu'on ait déjà acquis et pris en sa possession (qabdh) ce que l'on vend (exception faite de la vente à terme – bay' as-salam al-mu'ajjal) ; par contre, on peut acheter quelque chose alors qu'on ne possède pas encore la monnaie avec quoi on va payer (on achète alors à crédit). De même, si avant que l'acheteur ait pris la chose vendue en sa possession, celle-ci a été détruite, la vente est annulée ; par contre, si avant que le vendeur ait pris la monnaie en sa possession, celle-ci a été détruite, la vente n'est pas annulée et l'acheteur devra donner au vendeur une quantité semblable de monnaie (lire à ce sujet Al-fiqh al-islâmî wa adillatuh, tome 5 p. 3375).

Bref, lors d'une vente, l'objet vendu constitue l'objet principal de l'échange, tandis que la monnaie, bien qu'également nécessaire, revêt une importance moindre. Ceci fait qu'il faut donc distinguer ce qui constitue l'objet vendu de ce qui constitue la monnaie :
1) Si on échange un bien meuble ou un bien immeuble contre des pièces d'or, d'argent, des billets de banque ou un chèque, alors les choses sont claires : l'objet vendu est automatiquement le bien meuble ou immeuble, et la monnaie est constituée de… la monnaie, c'est-à-dire de ces pièces, billets ou autre chèque.
2) Par contre, si on échange un bien meuble contre un autre (par exemple lors d'un troc), comment reconnaître ce qui constitue la monnaie ? En général il s'agit de ce devant le nom de quoi les deux personnes ont placé le terme "contre" lors de la transaction : "Je te vends mon living contre cent kilos de pommes de terre". Le terme "contre" figure devant le nom "pommes de terre", ce sont donc elles qui constituent la monnaie.


C) Vendre un bien déterminé ou un bien non déterminé

Deux possibilités existent :
1) soit on vend un bien déterminé, précis (mu'ayyan) ;
2) soit on vend un bien d'un certain type, qui n'est pas déterminé mais qui est à sa charge (fi-dh-dhimma).
Exemple du cas 1) : on vend sa maison : il s'agit de la maison qu'on possède et qui se trouve dans telle rue de telle ville de tel pays.
Exemple du cas 2) : on vend à un client, de tout le stock de riz que l'on possède, un kilogramme de riz à 0,5 €. On peut alors livrer au client aussi bien tel kilo que tel autre, pourvu qu'il s'agisse du même stock de riz. Un autre exemple : on achète le livre du vendeur en échange de 3 € : on doit donner à ce vendeur la somme de 3 € sans qu'il s'agisse de tel billet précis plutôt que tel autre. En effet, les billets, comme toute monnaie, restent toujours non déterminés (fi-dh-dhimma).

Dès lors :

  • si on a vendu un bien déterminé, on ne peut pas ensuite - sauf accord postérieur de l'autre partie - livrer un autre bien que celui qu'on avait désigné, sous le prétexte qu'il est semblable à celui à propos de quoi on avait fait la vente ;

  • par contre, pour ce qui concerne de la monnaie par exemple - qui est indéterminée -, on peut très bien remplacer ces billets-ci par d'autres - sans avoir besoin d'obtenir l'accord de l'acheteur -, pourvu que la valeur soit la même.


    D) A partir de cette double distinction (marchandise / monnaie – bien déterminé / non déterminé), plusieurs catégories de ventes apparaissent :

    a) le troc (bay' al-muqâyadha) : on échange une marchandise contre une autre ;
    b) le change (bay' as-sarf) : on échange de la monnaie contre de la monnaie ;
    c) la vente classique (al-bay' al-mutlaq) : on échange une marchandise précise (mu'ayyan) ou à la charge (fi-dh-dhimma) contre de la monnaie (que celle-ci soit ensuite payable au comptant ou à crédit) ;
    d) la vente à terme (bay' as-salam) : on échange de la monnaie (payée au comptant) contre une marchandise qui est à la charge (fi-dh-dhimma) de l'autre partie, qui est livrable à crédit et dont cette autre partie n'a pas encore pris livraison (lammâ yaqbidh'hu).

    Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
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